La digitalisation en Afrique

L’expansion de la digitalisation en Afrique a démarré depuis les années 2000 à travers cinq étapes successifs. Jusqu’aux années 1990, le taux de pénétration de la téléphonie en Afrique reposait sur des lignes fixes et ne dépassait pas 3 %, seules l’administration publique et quelques grandes entreprises et personnalités en disposaient. En 2000 l’arrivée de la digitalisation en Afrique a changé la donne avec la consultation et la création de site web en Afrique.

L’an 2017 a connu une croissance vertigineuse du taux de pénétration de la téléphonie mobile en Afrique. En effet 16 États membres de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à savoir Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sierra Leone, Sénégal, Togo, comptaient près de 180 millions d’abonnés uniques à la téléphonie mobile.

Le taux de pénétration global des abonnés, qui était de 19 % au début des années 2000, atteignait 47 % en 2017. L’impact est double puisque, d’une part, le téléphone portable a dominé le développement des lignes fixes et, d’autre part, l’accessibilité à Internet et de ses services tels que la consultation de sites web est passé directement sur les téléphones avec les réseaux 3G et 4G.

Fort de plus de 180 millions d’habitants, le Nigeria est, sans surprise, le plus grand marché de la CEDEAO. Il représente plus de la moitié de la totalité des abonnés de la région en 2017, bien que le taux de pénétration nigérian (31 %) y soit beaucoup plus faible que la moyenne régionale, et très inférieur à celui du Cap-Vert, le plus élevé de la sous-région (67 %). Le Burkina Faso, la Côte-d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Sénégal représentaient un tiers des abonnés de la CEDEAO, les neuf pays restants se partageant moins d’un cinquième des abonnés. Tous ces pays ont des taux de pénétration proches de la moyenne régionale.
Certes significatifs, mais ces progrès ne permettent pas pour autant aux États ouest-africains de se situer au niveau des pays les plus avancés. En Afrique de l’Ouest, plus de la moitié de la population continue encore de se passer de service mobile.

Dans 90 % des cas, l’accès se fait via des forfaits ou cartes prépayées. Sur le marché africain des téléphonies, une quarantaine d’opérateur nationaux ont le monopole, le plus souvent anciens opérateurs historiques. Toutefois, le marché est désormais inondé par des groupes multinationaux de pays émergents, tels que l’Indien Bharti-Airtel ou l’Émirati Etisalat ou des pays occidentaux tels que Orange, Vodafone et Millicom sans oublié l’opérateur Sud-Africain MTN.

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